Depuis plusieurs années, l’équipe «canaux ioniques et épithéliums» de l’Institut de Physiologie et Biologie Cellulaires -Unité Mixte de Recherche CNRS-Université de Poitiers n°6187- concentre son activité, sous la direction du Professeur Frédéric Becq, sur l’étude des propriétés de régulation et de la pharmacologie des canaux chlorure dans le contexte de la pathologie de la mucoviscidose. Maladie génétique la plus fréquente dans les pays de l’Ouest (environ 6 000 personnes touchées en France) affectant les poumons et le système digestif, la mucoviscidose ne bénéficie d’aucun traitement à ce jour. Bien que différentes approches soient actuellement à l’étude (thérapie génique, approche pharmacologique, lutte contre l’infection et l’inflammation), seule une greffe des poumons (voire cœur et poumons) permet, pour l’instant, de soigner définitivement les patients. Grâce à une station automatisée de tri de molécules (développée par l’Institut de Physiologie et Biologie Cellulaires), actives sur la protéine dont un dysfonctionnement a été constaté chez 70% des patients atteints de la mucoviscidose, l’équipe du Professeur Becq a pu ainsi identifier plusieurs familles de molécules capables de corriger les fonctions d’une cellule malade. Plusieurs brevets protégeant l’utilisation de ces familles de molécules dans un possible traitement de la mucoviscidose par voie médicamenteuse ont été déposés par le CNRS et l’Université de Poitiers. Une licence exclusive d’exploitation de brevet a été concédée en 2005 à la société pharmaceutique suisse ACTELION qui souhaite développer et commercialiser sur le marché un médicament contre la mucoviscidose.