L’UMR 6161 de l’Université de Poitiers, dirigée par le Pr Serge Delrot, coordonne actuellement un programme européen baptisé COST 858. Démarré en décembre 2003, il s’établit sur une durée de six ans en lien avec quatorze pays européens et une soixantaine de laboratoires (300 personnes concernées). En l’espèce, les chercheurs expérimentent aujourd’hui des puces ADN pour «étudier les réactions de la vigne», précise le Pr Serge Delrot. COST 858 est défini selon cinq champs de recherche : physiologie, puces ADN, maturation, vignes et maladies, génomique. L’enjeu de ces recherches n’est pas mince. Il s’agit tout simplement «d’améliorer la qualité des vignes» et de réduire de facto la part des fongicides dans les exploitations. Aujourd’hui, l’industrie vinicole française absorbe 50% des fongicides utilisés chaque année sur un territoire correspondant à… 7% des surfaces cultivées. Plusieurs milliards de dollars sont à la clé des recherches entreprises par le laboratoire poitevin.