Publié le 27/01/2005
En paraphant une convention cadre sur l’enseignement, la recherche et la coopération internationale le 17 décembre dernier, le CHU et l’Université de Poitiers entendent renforcer leurs liens. Objectif : afficher des résultats significatifs dès 2006.
«Poitiers doit pouvoir se comparer à des hôpitaux de régions voisines.» Cette petite phrase signée Jean-Pierre Dewitte, directeur général du CHU de Poitiers, illustre bien la volonté des acteurs locaux de jouer l’unité pour le rayonnement de la capitale régionale. Et qui dit unité dit rapprochement avec l’Université de Poitiers. Les deux plus grosses structures publiques de la Vienne ont donc décidé d’un commun accord de faire l’union sacrée autour de trois thématiques communes : l’enseignement, la recherche et la coopération internationale. Point de départ d’une histoire commune, ladite convention doit, dans un premier temps, permettre d’«analyser le potentiel de recherche pour la rendre plus efficace et plus lisible», dixit Jean-Pierre Gesson, le président de l’Université de Poitiers. «D’ici deux à trois ans, nous devons identifier trois ou quatre points forts et afficher des résultats», renchérit Jean-Pierre Dewitte. De son côté, Roger Gil espère que «son» UFR de Médecine-Pharmacie constituera le point de jonction entre les deux partenaires. Valoriser la recherche Pour autant, le centre hospitalier universitaire n’a pas attendu 2004 pour valoriser ses travaux de recherche. Un seul exemple : la demande de brevet européen codéposé par l’Université de Poitiers et le CHU. Le thème ? «La régulation de la plasticité cutanée par l’oncostatine M et l’interleukine-31.» À l’origine de ce projet, on trouve le Laboratoire Cytokines et Inflammation, la société régionale Bioalternatives et d’autres partenaires français. Du reste, c’est le rôle de la Cellule de valorisation de la Recherche de l’Université de Poitiers. «J’ai rencontré récemment Jean-Pierre Dewitte afin que le CHU fasse partie intégrante de la cellule», indique au passage Michel Roux, le directeur de la structure. Réanimation médicale, anesthésie, transplantation d’organe, leucémie, vieillissement cérébral… Sur tous ces sujets, Poitiers a des arguments à faire valoir. Gageons que le transfert de la Faculté de Médecine-pharmacie du centre-ville vers le campus permettra à Poitiers de «pouvoir se comparer à des hôpitaux de régions voisines».