Publié le 28/02/2005
En s'installant à Poitiers, la société rochelaise a bien l’intention de développer son activité «Essais cliniques» dans la Vienne. Serge Fitoussi annonce le passage de 24 à 40 lits d’ici décembre.
Implanté à La Rochelle depuis 1990, Larime (*) a posé ses valises en terres poitevines courant 2004. Un choix guidé par «une activité en pleine croissance» et l’opportunité de louer une unité conforme aux ambitions de la PME maritime. «Je cherchais une clinique, celle-ci était vide. C’est une ancienne unité qui faisait le même métier que nous. Nous avons saisi cette offre immédiatement. Poitiers est très accessible pour nos clients, ça a aussi pesé dans notre décision», assure Serge Fitoussi, ancien cadre du géant Novartis. Associé à son frère, l’intéressé a racheté Larime en 2003 avec la ferme ambition de la faire prospérer en termes d’effectifs… et de chiffre d’affaires. Force est de constater qu’en à peine un an et demi, les dirigeants n’ont pas perdu de temps. «Au 1er octobre 2003, nous étions 27 à Lagord, aujourd’hui, nous sommes 43 sur les deux sites», indique-t-il. Cette montée en puissance du personnel s’accompagne d’une autre en matière de capacité d’accueil. À très court terme (décembre 2005), la CRO envisage de passer de 24 lits à 40 sur son unité poitevine. «Au total, nous aurons peu ou prou une soixantaine de lits sur la France. Ce qui fera de nous la troisième CRO du pays.» Collaborations Parce que Serge Fitoussi est un homme d’affaire pressé, il n’a pas perdu son temps en conjectures depuis juin 2004. Ainsi, Larime s’est aisément reconstitué un fichier de volontaires sains et multiplie les partenariats avec les établissements locaux. Un seul exemple? «La collaboration avec M. Paquereau, responsable du service d’encéphalographie du CHU de Poitiers et président de la société française d’électroencéphalographie qui a un laboratoire du sommeil ou encore le service de demartologie.» Une nécessité pour mener à bien les études de phase I et 2A que la PME se voit confier par les labos. «Nous faisons très rarement de la 2B, juste lorsque les dossiers montés par les promoteurs ne sont pas assez documentés en pharmacocinétique», précise Serge Fitoussi. Grâce à sa nouvelle unité poitevine, Larime joue aussi la carte de «la proximité» avec La Rochelle. «Cela permet de dégager des synergies de groupe», assure Serge Fitoussi. Personnellement, je mettais une heure et demie pour me rendre chez Novartis quand je travaillais sur Paris…» Bref, la PME met en avant l’atout régionaliste. Sans se fermer les portes de l’Europe. Si, aujourd’hui, sa clientèle est française à 70% et étrangère à 30%, le dirigeant espère inverser la tendance à l’horizon 2006. Et passer par la même de 3,2 à 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. (*) Outre la recherche clinique, Larime est spécialisée dans la bioanalyse, et le data management.