Publié le 31/05/2005
En janvier 2006, Régis Brunet et ses collaborateurs prendront possession d’un bâtiment neuf de 2.600 mètres carrés sur le parc tertiaire et de recherche du Pâtis. La preuve que Ianesco, spécialiste des analyses de l’eau, de l’air et des déchets, envisage l’avenir avec ambition.
On est encore loin de l’image en 3D mais on s’en approche. Depuis janvier 2005, les ouvriers des différents corps de métiers s’affairent à la construction du futur quartier général de Ianesco. Un paquebot de 2.600 m2 divisé entre deux parties : l’administration d’un côté, les laboratoires techniques de l’autre. «On en avait besoin…», souffle au passage Régis Brunet, le directeur général de cette association née en 1990 de la fusion entre l’Institut d'Analyses et d'Essais du Centre Ouest (créée en 1952) et le CRITT Chimie. En quinze ans, ses activités ont en effet permis à cet acteur du Biopôle de tripler ses effectifs. «Sur le Pôle technologique régional, nous nous sommes agrandis en 1997. Mais, aujourd’hui, la surface disponible ici se révèle trop étroite pour envisager un développement fort», ajoute le chercheur. En lien avec la Communauté d’agglomération de Poitiers et d’autres partenaires, la solution a donc consisté à envisager un nouveau bâtiment. L’aboutissement d’une «vraie réflexion» entamée «il y a plus de deux ans». Assez naturellement, Ianesco a également souhaité «rester à proximité du pôle universitaire». D’où ce projet, en phase de se concrétiser, dont le coût avoisine les 5 millions d’euros (*). Contrôles des rejets C’est que, aujourd’hui, l’association et ses 60 collaborateurs sont devenus des acteurs majeurs de leur marché de prédilection : l’étude et l’analyse de l’eau, de l’air, des déchets ou encore des sols contaminés. Signe de sa vitalité, Ianesco a carrément créé en 2003 une filiale chargée de «faire des contrôles des rejets atmosphériques, industriels et des mesures d’ambiance de travail». Baptisée Créatmos, la PME compte aujourd’hui trois salariés. Sur son cœur de métier aussi, Ianesco dispose d’une marge de progression considérable. Acteurs publics et privés n’hésitent pas à faire appel aux compétences de l’équipe poitevine. À l’image du Syndicat des eaux de Thouars pour lequel l’association a notamment réalisé «une étude de décarbonatation». Plus près de Poitiers, la commune de Jaunay-Clan s’est équipée il y a quelques années d’une unité de «traitement des nitrates» et de «la dureté de l’eau». Avec Ianesco pour l’accompagner dans son projet bien sûr… (*) Ianesco finance son nouveau bâtiment à hauteur de 92 %, soit 4,6 M€.