Publié le 13/07/2005
Biocydex vient de conclure un partenariat avec Bioxtract, son alter ego wallon. Une excellente affaire selon Yves Cenatiempo et Mustapha Belgsir, les dirigeants de la jeune start-up scientifique du Biopôle de Poitiers.
Neuf salariés, trois ans d’existence, une origine universitaire… Excepté l’accent (et encore !), rien ne sépare vraiment les «états-majors» de Biocydex et BioXtract. À telle enseigne que ces deux PME du secteur de la santé ont rapidement été branchées sur la même longueur d’ondes. Elles partagent en effet un autre point commun de taille : appartenir à des réseaux. En l’espèce le Biopôle de Poitiers et l’Agrobiopôle wallon de Namur (*). «Nous nous sommes rencontrés la première fois à l’initiative de la Cap en octobre 2004», se souvient Mustapha Belgsir, le directeur général de la start-up scientifique poitevine. Le Biopôle avait emmené dans ses bagages une délégation d’entreprises, dont Biocydex. Une excellente idée avec du recul. Mises en relation, les deux structures ont d’abord poursuivi leurs discussions à distance avant de signer un partenariat en avril dernier. «Nous sommes spécialisés dans la sélection, l’extraction et la formulation d’ingrédients à base de plantes», détaille Fabien Priem, directeur général de BioXtract. Secteurs de prédilection ? La pharmacie, la phytothérapie et l’industrie agroalimentaire. «Nous cherchions un partenaire capable de solubiliser nos produits et d’en améliorer les principes actifs.» Ce partenaire, la société wallonne l’a trouvé ! Solubiliser les molécules et optimiser leurs principes actifs, c’est justement la spécialité de la PME poitevine ! Un anti-inflammatoire Après une première phase de tests «concluante», les deux partenaires vont continuer à collaborer dans les prochains mois. Elles devraient à nouveau communiquer ensemble à l’occasion de la sortie du premier produit issu de ce travail commun. «Il s’agit d’un anti-inflammatoire qui sera sur le marché au plus tard dans le courant du premier trimestre 2006», poursuit Fabien Priem. France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Europe du Nord seront les premiers pays à le commercialiser. Dans «l’affaire», Catherine Coutelle n’est pas la dernière à se réjouir. La vice-présidente de la Cap en charge de l’Economie se félicite que Biocydex soit entrée en contact avec son partenaire belge via une délégation emmenée par la communauté d’agglomération. «Cela prouve que la politique de maillage à l’international porte ses fruits.» Du reste, d’autres structures du Biopôle telles que Géniflore, Isoclin ou encore Valagro pourraient également signer des accords commerciaux avec leurs homologues belges dans les mois à venir. (*) Les deux villes sont membres du réseau Sésame, au même titre que Coimbra (Portugal), Lafayette (Etats-Unis)…