Publié le 21/11/2005
Sur demande de la Région, le Département Génie thermique et énergie de l’IUT de Poitiers planche actuellement sur les biocombustibles. L’objectif consiste à savoir si on peut utiliser des produits agricoles pour se chauffer. Réponse courant 2006.
Explosion du coût des combustibles traditionnels, incertitude sur leur pérennité… À la Région comme ailleurs, la crise énergétique actuelle ne laisse pas insensible. Aussi, après avoir lancé deux grands chantiers sur le thème des biocarburants et les éco-énergies, la collectivité a commandé une nouvelle étude à Valagro (*) sur les biocombustibles. Ou comment, à partir des produits issus de l’agriculture régionale, chauffer les bâtiments publics… voire plus. Au préalable, il convient toutefois de procéder à différentes études afin de savoir «comment utiliser le colza et le tournesol, sous forme solide ou liquide». Et c’est là que le Département Génie thermique et énergie de l’IUT de Poitiers intervient. «Valagro nous a mandatés pour assurer plusieurs études», confirme Jean-Luc Demenet, directeur du Département. En l’espèce, l’Institut doit mesurer la qualité énergétique (autrement dit, le pouvoir calorifique) des produits ainsi que leur viscosité. Sans oublier les études de pollution qui en découlent Résultats en juin 2006 Du colza liquide demain dans nos chaudières ? Rien n’est moins sûr à l’heure où l’on écrit ces lignes. «Il faut d’abord voir comment les combustibles brûlent dans les chaudières classiques», tempère Alain Teillet, enseignant thermicien à l’IUT de Poitiers. Et, pour aller au bout du processus, l’établissement a besoin d’investir dans de nouveaux matériaux. À commencer par une chaudière à granulés de bois. Un dossier dans ce sens a été soumis à la Région. En termes de ressources humaines, en revanche, l’IUT a de la ressource. Cinq professeurs planchent sur le dossier «biocombustibles», ainsi qu’un groupe d’étudiants de la licence Valorisation des énergies renouvelables et techniques énergétiques (VERTE). «Dans un sens, ce projet tombe à pic et récompense le travail fourni chez nous», se félicite Jean-Luc Demenet. A priori, les résultats des différentes études en cours devraient tomber «au plus tard» en juin 2006. (*) La Cellule de valorisation des agro-ressources. Contact: Jean-Luc Demenet au 05 49 45 34 12