Publié le 19/07/2006
L’ex-Observatoire régional du patrimoine végétal de l’Université de Poitiers fête cette année ses 10 ans d’existence. Avec plusieurs nouveautés susceptibles de transformer le site du Deffend en un lieu incontournable.
Le saviez-vous ? Le tout nouveau Jardin botanique universitaire –appellation 2005- abrite quelques-unes des plus belles collections d’herbiers du territoire. Et une autre, tout aussi surprenante, de plantes médicinales qui sert aux étudiants en UFR de médecine. «Ici, les étudiants ne travaillent pas simplement que sur des molécules. Nous sommes l’une des dernières universités de France à disposer d’une telle collection…», relève Lionel Vinour, responsable administratif et financier à la Direction du patrimoine immobilier de l’Université de Poitiers. Sur ce site de 33 hectares, c’est bien simple, il existe un nombre incroyable d’«espèces» remarquables. Et remarquées ? Lionel Vinour admet que l’Université de Poitiers a mis un peu de temps avant de donner un véritable sens au Deffend. «Aujourd’hui, le Jardin botanique est en phase avec les trois missions de l’Université : l’enseignement, la recherche et la valorisation scientifique», complète le responsable. Si, en matière d’enseignement, seuls les futurs médecins effectuent le trajet jusqu’à Mignaloux-Beauvoir, les chercheurs ont littéralement investi les lieux. Une demande d’agrément Un seul exemple ? Le programme « Rés’eaux » (*) utilise depuis plusieurs années le site du Deffend comme outil dans le cadre de ses recherches hydrogéologiques. En termes de valorisation scientifique, enfin, Lionel Vinour annonce «un étiquetage encore plus important des collections» ainsi que la création de véritables chemins pédestres et cyclistes. Du reste, le Jardin botanique universitaire a effectué une demande d’agrément auprès des Jardins botaniques de France. Une demande qui, si elle est acceptée, permettrait au site poitevin d’acquérir une notoriété grandissante en région. Cela même si les scolaires se rendent déjà en masse pour découvrir ce véritable musée des plantes (1500 rien qu’en mai 2006). Pour les autres, rendez-vous les 16 et 17 septembre en marge des journées nationales du patrimoine. Le JBU soufflera alors ses 10 bougies et devrait surprendre plus d’un curieux. (*) Piloté par Gilles Porel, maître de conférences à la Faculté des Sciences.