Publié le 07/05/2007
Le CHU de Poitiers vient d’adopter un logiciel baptisé SIGAPS. Elaboré à Lille, cet outil permet de référencer l’ensemble des publications scientifiques établissement par établissement.
Initié au CHRU de Lille en 2002, SIGAPS a pour objectif d’aider au recensement et à l’analyse des publications scientifiques référencées Medline, pour un établissement ayant des activités de recherche médicale. Les équipes du CHRU de Lille ont conçu et mis en œuvre un logiciel de bibliométrie, automatisant le processus de recensement, d’évaluation et d'analyse des références bibliographiques. Evalué en 2003 par 8 CHU, le logiciel a été mis en exploitation en 2004. En 2005 et 2006, 10 CHU ont souhaité s’équiper et ont expérimenté le logiciel SIGAPS. En mai 2006, afin d’accompagner la réforme des modalités de financement des missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation (MERRI), le ministère de la Santé a décidé de confier au CHRU de Lille une mission consistant à assurer la diffusion et l’utilisation du logiciel SIGAPS au sein de l’ensemble des établissements hospitalo-universitaires. À terme, il s’agit de permettre de définir un indicateur convenable du niveau de la production scientifique de ces établissements. «Pas une fin en soi» Comme d’autres, le CHU de Poitiers a ainsi adopté SIGAPS en 2007. «C’est évidemment un moyen de voir quelle est la production scientifique de chaque centre hospitalier», indique le Pr Roger Gil, chef du service neurologie et doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers. Pour autant l’intéressé estime que « SIGAPS n’est pas une fin en soi ». D’abord parce que le logiciel ne compte « qu’une seule source de recherche », en l’occurrence Medline. Ensuite parce qu’il faut comparer « ce qui est comparable ». « Pour donner un sens aux résultats, nous devons comparer des établissements dont les bassins démographiques sont similaires ». N’empêche, SIGAPS va servir de base au ministère de la Santé pour le financement des activités de recherche des centres hospitaliers. Et, selon le Pr Gil, Poitiers n’a pas à rougir de ses propres résultats : «Nous avons pratiquement obtenu deux équipes Inserm en cinq ans, 6 équipes sont labellisés à ce jour… Bref, nous sommes une voie de progrès, même si nous devons surmonter des handicaps.» Les premières comparaisons avec d’autres CHU devraient s’établir courant 2007.