Publié le 04/07/2007
L’Ecole supérieure d’ingénieurs de Poitiers accueillera, du 16 au 19 juillet, un symposium international sur «la matière organique du sol dans les écosystèmes agronomiques». Un symposium de haut niveau organisé par l’Inra, en collaboration avec l’Université de Poitiers. Le détail.
S’il existe un enjeu mondial qui transcende les clivages, c’est bien celui de la préservation des sols. Alors que les sols jouent un rôle déterminant dans l’écosystème, leur qualité se dégrade nettement. En Europe, 45% seulement des parcelles ont une faible teneur en matière organique. Cette matière organique est pourtant essentielle au fonctionnement du sol… mais dépend trop des pratiques agricoles. Consciente de l’enjeu, l’Union européenne a établi un programme d’action pour l’environnement dont l’une des composantes porte sur les sols. Le symposium international qui se déroulera à l’Esip du 16 au 19 juillet -en partenariat avec le Biopôle de Poitiers- poursuit ainsi trois objectifs. Il s’agit tout à la fois de «dresser l’état des connaissances sur les processus qui affectent les dynamiques de la matière organique dans les sols cultivés», de «débattre des actions de recherche à entreprendre», et enfin d’«éclairer la réflexion sur une agriculture plus respectueuse de l’environnement». Des retombées attendues Pour ce faire, 20 scientifiques européens (Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Italie, Espagne et France) ont sélectionné plus de 300 contributions scientifiques orales et écrites provenant de 54 pays. Ce comité scientifique est présidé par Abad Chabbi, biogéochimiste à l’Inra Poitou-Charentes. Parmi les scientifiques locaux, on trouve André Ambles et Jean-Philippe Croué, de l’Université de Poitiers, Marie-France Dignac et Patricia Garnier, de l’Inra Poitou-Charentes, ou encore Cornélia Rumpel, du CNRS. Les organisateurs attendent évidemment des retombées considérables de ce symposium international. Au-delà de la diffusion des conclusions dans la revue scientifique European Journal of Science, ils souhaitent consolider les collaborations scientifiques locales. Notamment entre l’Inra et l’Université de Poitiers. Dernier objectif : renforcer le rôle de l’Observatoire de recherche en environnement sur la prairie, installé depuis 2006 à Lusignan. (photo Inra)