Publié le 07/03/2008
À l’horizon 2012, un nouveau pôle sera implanté sur le site de la Milétrie. Il regroupera notamment les services de chirurgie et de réanimation liés aux pathologies cardiologique, neurologique et vasculaire. Présentation.
Le CHU de Poitiers a placé le pôle neuro-cardio-vasculaire au cœur de son projet d’établissement 2008-2012. Un nouveau bâtiment, construit à proximité de tour Jean-Bernard, permettra de regrouper dans quatre ans le pôle cœur-poumon, le pôle neurosciences et vasculaire, ainsi que les plateaux de chirurgie et les services de réanimation des sciences concernées : la cardiologie, la neurologie et les autres spécialités liées aux artères et aux veines. L’objectif de ce nouveau pôle sera de faciliter les interactions entre les équipes médicales. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les infarctus sont la deuxième plus grande cause de mortalité en France. Et la tendance serait à la hausse, selon plusieurs études épidémiologiques. Dans ce contexte, restructurer l’accueil des patients est apparu indispensable. «Ils seront entièrement pris en charge au sein de ce nouveau bâtiment, et toutes les explorations y seront faites. Les praticiens viendront au chevet des malades et plus l’inverse», affirme le Pr Joseph Allal, chef du service de cardiologie. Les IRM, scanners et autres radiologies seront réalisés sur place. Le pavillon Beauchamp, qui abrite actuellement le service de cardiologie, deviendra un lieu de rééducation et de soins de suite. De plus, 30 lits de soins continus seront mis à la disposition des patients qui ne relèvent plus de la réanimation, mais qui sont encore trop fragiles pour être hospitalisés de manière traditionnelle. Des blocs opératoires high-tech Cette meilleure organisation devrait permettre d’accroître le nombre d’interventions relevant de la neurochirurgie. De la même façon, les chirurgiens cardiaques effectueront près de 600 opérations par an, soit une centaine de plus qu’actuellement. De quoi s’assurer le maintien de ce type de plateau de chirurgie en Poitou-Charentes. Au-delà, le Pr Allal espère disposer de blocs opératoires high-tech équipés de robots : «Ils ont un geste plus précis que l’homme. De plus, des appareils de radiologie embarquée donneraient au chirurgien la possibilité de voir en direct les conséquences de son intervention.» Ce regroupement cohérent sera aussi un premier pas vers la formation d’un groupe de chercheurs spécialisés dans le domaine du vasculaire. Reste qu’il faudra d’abord recruter un nombre de médecins suffisant pour que certains soient détachés à plein-temps vers la recherche. Or, actuellement les services concernés disposent d’un médecin pour cinq lits.