Publié le 14/01/2009
Ces trois entreprises du Biopôle unissent leurs compétences autour d’un projet de valorisation des produits de la ruche. Un projet soutenu par la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement.
Le saviez-vous ? Les produits issus de la ruche peuvent avoir des vertus thérapeutiques. C’est à partir de ce postulat que Benjamin Poirot et Myriam Laurie ont fondé Apinov en 2006. Une société d’ingénierie dont le rôle consiste justement à valoriser ces produits. «Je suis moi-même fils et petit-fils d’apiculteurs», indique Benjamin Poirot, titulaire d’un Doctorat en biotechnologies.
Avec Isoclin et Bioalternatives, deux membres actifs du Biopôle de Poitiers, Apinov s’est lancée dans un ambitieux programme de recherche portant sur la valorisation d’un principe actif contenu dans la ruche. Tandis que la PME rochelaise extrait ledit principe actif, Bioalternatives (Gençay) réalise les essais in vitro pour déterminer leur activité. À l’autre bout de la chaîne, Isoclin assure les études cliniques qui permettront -à moyen terme- de prouver son efficacité avant sa mise sur le marché sous une forme (cosmétique ?) ou une autre (complément alimentaire ?).
En deux étapes
La première phase de R&D vient de démarrer et devrait s’étaler au moins sur l’année 2009. Coût de l’opération : 212 000 euros. Dont la moitié financée par la Drire dans le cadre de ses «actions collectives». Le reste provient de fonds européens (Feder), de la société Natinov et des trois partenaires. Si les premiers essais se révèlent concluants, le trio Apinov-Bioalternatives-Isoclin passera ensuite à une deuxième phase de tests dont le coût avoisinera les 320 000 euros.
En bout de course, Benjamin Poirot estime que le projet pourrait rapporter « un chiffre d’affaires d’un million d’euros par an » à la filière apicole picto-charentaise. «Sans le Biopôle qui nous a mis en relation et sans la Drire, qui le finance, le projet n’aurait jamais vu le jour», conclut pour sa part Hubert Taupe, dirigeant d’Isoclin.