Publié le 21/09/2004
Utilisée depuis janvier 2004, la plate-forme Eaux de l’Université de Poitiers est un lieu de recherche pour les actions du sous-programme «Innov’Eaux», qui fait partie du programme «Eaux» de l’Université et de l’ESIP. Avec cet outil et le site d’études hydrogéologiques du Deffend du sous-programme «Res’Eaux», Poitiers bénéficie désormais d’une «bonne image internationale» d’après son responsable, Bernard Legube, professeur de l’ESIP.
«Une opportunité du 12e Contrat de plan Etat-Région» doublée d’une vraie «volonté scientifique». Voilà comment est née la plate-forme Eaux. L’idée de ce bâtiment de 800 m2 remonte en fait à la fin des années 90 à l’époque du bouclage du XIIe CPER. «Nos tutelles ainsi que les collectivités territoriales nous avaient demandées, à nous chercheurs, de réfléchir à des projets transversaux sur des thématiques communes, commente le Pr Bernard Legube, directeur du laboratoire de chimie de l’eau et de l’environnement (LCEE). Nous avions besoin de mètres carrés, d’une vitrine pour les industriels, d’un outil…» En effectuant un tour d’horizon au sein de l’Université de Poitiers, le chercheur s’est aperçu du «potentiel très important» dans la thématique «Eau». en Chimie, Géologie, Sciences de la vie, Sciences pour l’ingénieur (SPI), Sciences économiques et droit… L’eau est partout et concerne une petite dizaine de laboratoires. Si le bâtiment (le premier du genre en France) n’a été ouvert qu’en janvier 2004, les chercheurs ont, eux, commencé à collaborer bien avant. «Améliorer des concepts existants» Ainsi, deux sous-programmes ont démarré en 2000. Principalement autour des laboratoires de chimie de l’eau et de l’environnement (LCCE), de catalyse en chimie organique (LACCO), d’automatique et d’informatique industrielle (LAII) et d’études aérodynamiques (LEA). «Innov’Eaux» a pour objectif de travailler sur la problématique des «Eaux souterraines destinées à la consommation» et des «Effluents aqueux industriels». «Notre approche est double : améliorer des concepts existants et les amener à une phase industrielle et sortir des techniques nouvelles», précise Bernard Legube. Exemple : la dépollution par oxydation catalytique ou via un accélérateur d’électrons ou encore la photocatalyse solaire. Et c’est là que la plate-forme Eaux, avec ses 800 m2 de hall technique, avec le potentiel des laboratoires en matériels lourds, permet un travail en commun. Le deuxième programme, «Rés’eaux», porte principalement sur les «Ressources en milieux fracturés», mais sollicite moins la plate-forme. En charge du programme, Gille Porel (maître de conférences à la Faculté des Sciences) travaille sur un site expérimental au Deffend. Quoi qu’il en soit, l’émergence du thème de l’Eau dans le paysage universitaire poitevin est une réalité.