Depuis la mi-mars, Poitiers a ouvert un Pôle régional de cancérologie équipé de matériels dernier cri. Objectif : mieux prendre en charge le patient. Visite.
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Le Pôle régional de cancérologie (PRC) impressionne d’abord par sa taille : 13 000 m2 répartis sur 4 niveaux. Relié par une passerelle à la tour Jean-Bernard, le bâtiment est en liaison directe avec le plateau d’imagerie, le bloc opératoire et la réanimation. Il regroupe dans un même lieu toute l’activité de cancérologie de Poitiers, depuis les consultations jusqu’à la réalisation des traitements, en passant par les hospitalisations à la journée et à la semaine. La capacité d’accueil en cancérologie s’en trouve renforcée : le PRC propose à présent 135 places (lits et sièges) et emploie 250 personnels soignants et non-soignants.
Le Pôle a coûté 50 M€ (financés à 80 % par le CHU et à 20% par l’État). 14M€ ont été consacrés à l’équipement de la structure. Le plateau technique d’imagerie et de radiothérapie a mobilisé 6M€ à lui seul. En cause, l’achat du tout dernier modèle de scanographe dosimétrique. Dans une aile de l’établissement réservée à l’oncologie hématologique, un système de traitement d’air très performant a été installé, comme l’explique le coordinateur du pôle, le Pr Jean-Marc Tourani : «Un filtrage combiné à une ionisation de l’air nous permet de proposer huit chambres dans lesquelles nous assurons la présence d’une seule bactérie au maximum. Ce système est particulièrement intéressant dans les cas de greffe et pour les patients immunodéprimés.»
Le patient au centre
La haute technologie est présente à tous les étages pour augmenter les chances de guérison des malades. Et, côté bien-être, une esthéticienne est à leur disposition pour parer autant que possible aux désagréments liés à certains traitements. Mais l’autre point fort de cet espace réside dans l’organisation des soins. La création du pôle a été l’occasion de renforcer les synergies entre les médecins. «Cancérologues, spécialistes des organes et chirurgiens travaillent dans un même lieu. Ils peuvent désormais confronter leurs opinions plus rapidement et, surtout, le patient n’est plus transporté d’un service à l’autre», souligne le Pr Tourani. Bien sûr, l’hospitalisation à proximité du domicile reste la règle.
Un Espace de rencontres et d’informations
Au rez-de-chaussée du PRC, les patients et leurs familles disposent d’un Espace de rencontres et d’information (ERI). Dans ce lieu créé en partenariat avec la Ligue contre le cancer, ils peuvent échanger leurs craintes sur la maladie. Sylvie Aubert les reçoit. Elle a suivi une formation durant trois mois pour mieux connaître le parcours du patient au sein de l’hôpital.